Qui appelles-tu poulet, Turquie?
La gentillesse des étrangers est-elle un motif de célébration ou de préoccupation ? Une rencontre avec une généreuse aubergiste turque amène la lectrice de Los Angles Dana Carmel Bell à reconsidérer son scepticisme.
CAPPADOCE, Turquie – C'est un pays de cheminées de fées, habitations troglodytes, et d'anciennes villes souterraines qui abritaient autrefois des milliers de premiers chrétiens cherchant refuge contre les persécutions des Romains, et ensuite, de piller les musulmans. Aujourd'hui, Cappadoce, qui se traduit par « terre de beaux chevaux, ” en fait une destination d'un autre monde pour son paysage de roches volcaniques de forme unique. En tête des listes de souhaits des voyageurs :dormir dans des grottes creusées dans des vestiges volcaniques.
Telle était notre motivation pour séjourner dans un hôtel troglodyte à Göreme, La ville la plus fréquentée de Cappadoce. Comme ce fut le cas tout au long de notre visite en Turquie, nous avons été accueillis chaleureusement et comblés d'hospitalité par notre aubergiste. Il nous a conduits en ville pour acheter des pizzas, a refusé d'accepter un pourboire, et engagé dans des conversations d'une heure avec nous sur l'amour, la vie, et tout le reste sur des bouteilles de vin rouge local gratuit.
Lors de notre dernier jour, nous avons accepté son invitation à partager quelques bouteilles de vin avec lui depuis quelque part près de notre hôtel qui offrait des vues panoramiques nocturnes sur le pays des fées. Fidèle à sa parole, plus tard, ce soir là, il est venu frapper à notre porte, vin et verres à la main, prêt pour notre excursion.
Il nous a conduit dans une obscurité, route sinueuse vers une destination invisible. « Combien de temps avant d'y arriver ? » J'ai demandé environ cinq minutes après le début de notre promenade. « Encore une dizaine de minutes, " il a répondu, pointant vers le haut de la route vallonnée.
À ce moment là, ma sensibilité américaine s'est réveillée, et les mots d'avertissement de ma mère ont commencé à résonner fort dans mes oreilles, tout comme l'effroyable personne disparue et les mystères du meurtre qu'elle avait partagés avec moi à partir d'innombrables épisodes de Nancy Grace et Ligne de date . Avant de partir pour la Turquie, Je lui avais promis que nous reviendrons en un seul morceau. Mais alors que nous continuions à marcher, J'avais le sentiment étrange que j'allais la laisser tomber.
« Retournons en arrière, ai-je chuchoté à mon mari. "Nous ne savons pas qui est ce type, où il nous mène, ou qui nous attend au sommet de cette colline ! »
Je ne supporte plus ma prise qui se resserre, mon mari a dit à notre aubergiste que nous allions rentrer. Avec un mélange de confusion et de déception, notre aubergiste nous a assuré que nous étions presque au sommet, mais nous avions déjà commencé notre descente.
De retour à l'hôtel, déterminés pour nous de continuer à profiter d'une vue nocturne, notre aubergiste nous a conduits sur le toit et a ouvert les bouteilles. Alors que je sirotais mon vin avec soulagement que nous ne serions pas victimes d'un meurtre dans la campagne turque, J'ai réalisé à quel point l'idée d'hospitalité m'était étrangère. Plus probable qu'improbable, notre aubergiste n'avait pas voulu faire de mal. Et je suis presque sûr qu'il n'y avait pas de bandits turcs qui attendaient au sommet de la colline une chance de nous battre et de nous voler là où personne ne pouvait entendre nos cris. Je me sentais stupide. Il voulait juste partager une bouteille de vin et une vue magnifique.
Mais l'idée que quelqu'un s'engagerait avec nous et nous traiterait comme des amis de longue date sans rien attendre en retour était trop difficile à imaginer pour moi. Je me demande si les Américains se sont trompés. Sommes-nous si disciplinés à attendre le pire des gens que des actes de bonté aléatoires semblent contre nature ? Sommes-nous tellement blasés par les histoires de danger et de catastrophe que l'hospitalité de notre aubergiste nous a semblé trop belle pour être vraie ? En Amérique, nous avons développé une culture de la peur. Mais notre voyage en Cappadoce m'a ouvert les yeux sur une nouvelle culture – celle qui accueille les étrangers, les met à l'aise, et les accueille à bras ouverts.
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